Lors de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP28), un moment clé a été la création officielle du Fonds « Perte et Préjudice ». Destiné à compenser les pays les plus vulnérables face aux impacts climatiques, ce fonds représente une avancée significative dans la lutte contre les inégalités environnementales mondiales. Des promesses de financement à hauteur de 700 millions de dollars ont été annoncées, bien qu’elles soient jugées insuffisantes par les experts pour couvrir les pertes économiques réelles causées par les catastrophes climatiques croissantes.
Un enjeu mondial
Ce fonds répond à une demande ancienne des pays en développement, souvent les plus exposés aux effets du changement climatique, mais contribuant le moins aux émissions globales. Ces ressources visent à financer des actions concrètes, comme la reconstruction après des cyclones ou la compensation des pertes agricoles dues aux sécheresses. Toutefois, le montant promis reste modeste comparé aux besoins estimés, nécessitant un engagement accru des nations industrialisées pour tenir leurs promesses financières.
Des initiatives complémentaires en cours
Outre le fonds, des progrès ont été réalisés sur le cadre d’adaptation mondiale du Paris Agreement, visant à renforcer la résilience des pays face aux impacts climatiques. Des efforts pour élargir l’accès aux systèmes d’alerte précoce à l’échelle mondiale ont également reçu des soutiens supplémentaires, mais environ 50 % de la population mondiale reste sans protection contre les catastrophes imminentes, selon les Nations Unies.
Perspectives et défis
Alors que le fonds marque une avancée, la lenteur des engagements financiers et les désaccords sur les mécanismes de mise en œuvre soulignent les défis persistants. Pour beaucoup, la réussite de ces initiatives dépendra de la volonté politique des grandes économies à respecter leurs engagements et à adopter des mesures plus ambitieuses pour limiter les émissions.
Cette étape symbolique de la COP28 reflète une prise de conscience croissante des besoins des pays vulnérables, mais elle pose également une question fondamentale : l’action suivra-t-elle les promesses ?